you make me feel like a homecoming queen (r/hot)

Callum réalisait peu à peu ce qui venait de se dérouler. Non seulement il s’était réconcilier avec la femme qu’il aimait, mais en plus ils venaient de partager un bonheur sans fin. Etendu à ses côtés, il se repassait en boucles des flashs de leurs ébats, savourant encore et encore ces instants. « Ça va ? » A sa question, Callum porta de nouveau son regard sur son visage encore rougit par l’effort qu’ils venaient de faire. Avec un sourire ravageur, il posa un petit baiser sur ses lèvres comme simple réponse. Bien entendu que ça allait, il n’avait jamais été aussi bien d’ailleurs. Et dire qu’il avait perdu des jours, voir des semaines à se ronger les sangs, et ruminer des petites contrariétés à se dire que leur histoire d’amour était impossible. Alors que leur alchimie était indéniable. « Maintenant je pourrai plus jamais te laissé partir, tu devras venir habité avec moi et dormir dans mon lit. » Callum éclata de rire, trop heureux de la voir aussi enthousiaste. Il s’imagina un instant vivre avec elle et Lula, et cette pensée ne le perturba pas autant qu’il ne l’aurait imaginé. Vivre d’amour et d’eau fraîche, c’était quand même une bonne idée. Et l’avoir chaque nuit dans ses bras était terriblement tentant. Callum fit glisser un de ses bras sous Bellis, caressant du bout des doigts le long de sa colonne vertébrale. La jeune femme avait ramené contre elle la couverture, petit geste pudique qu’il trouva mignon. « Moi je ne pourrais plus jamais te voir habillé, j’accepte si tu me promets de rester nue toute la journée. » Le jeune homme plaisantait, même si il y avait tout de même une once de vérité dans sa voix. Bellis était tellement belle dans le plus simple appareil. Se détachant quelques instants de la jeune femme, il en profita pour enlever son préservatif et le laissa tomber sur le sol de la chambre d’hôtel. Geste pas très glamour, mais après tout, cette chambre-là avait du vivre bien pire. Se tournant de nouveau vers elle, il remonta doucement la couverture le long des jambes de la jeune femme, bien décidé à partir à la quêtes de ses bleues. « Alors montre-moi tes petits malheurs. » Il en trouva deux sur son mollet, qu’il embrassa avec douceur. Il décala tout aussi doucement la couverture, de façon à découvrir un seul côté de son corps, lui laissant tout de même un peu de tissus pour se réchauffer. Un autre bleue apparu sur sa hanche. Il y passa deux doigts avant de recommencer ses petits bisous. « J’espère qu’après ce soir tu en auras pas de nouveau ... » Il lui adressa un clin d’œil, même s’il n’avait pas envie d’être dans le vrai. Il espérait avoir été assez délicat pour ne pas avoir laissé sur elle quelques traces douloureuses de leur première fois. Sa main remonta le long de son ventre avant de s’échouer entre ses seins. Sa peau s’était refroidie, il en profita pour écouter le rythme lent du cœur de Bellis. Pouvoir la toucher sans craindre d’aller trop loin était un pure délice, le sexe était vraiment une étape importante dans un couple, et le fait de l’avoir dépassé lui faisait énormément de bien. Callum avait foi en eux, et il était bien décidé à ne plus tout faire capoter une nouvelle fois. Callum, sentit dans sa bouche une envie de fumer. Lui qui était un fumeur invétéré, aimait plus que tout la clope d'après-sexe, toutefois son envie de rester encore un peu, peau contre peau avec Bellis était bien plus forte que son envie de nicotine. Alors, il ne bougeait pas de sa place, près d'elle. Enfin, il fit redescendre sa main le long du bras de Bellis, avant d’entremêler leurs doigts. Bellis avait l’air songeuse, fronçant les sourcils, il se demandait bien ce qu’elle devait se dire. « Quelque chose ne va pas ? » Approchant leurs mains jointes de ses lèvres, il y déposa quelques baisers.

« Alors que toi t’auras tes fringues ? Si tu les enlèves, d’accord mais sinon ... Et puis faut pas oublier qu’il y a Lula. Donc seulement quand on est seul et dans notre chambre. » Callum se mit à rire, sans vraiment se rendre compte de la nouveauté dans l’emploi du mot ‘notre’. C’était naturel, et évident même. C’est vrai qu’il n’avait pas pensé à la présence de Lula. Blagueur, il renchérit. « Oh, Lula s’y habitueras, ou bien on aura qu’a instaurer un jour tout nu, le mercredi soir ça te va ? » Bien entendu, il plaisantait. Alors qu’il s’attelait à l’embrasser de partout, Bellis lui dit que si il n’arrêtait pas, il devrait recommencer à zéro. Cette allusion ne fit que lui donner encore plus envie de continuer, mais il avait trop envie de fumer pour s’y remettre tout de suite. « Oh tout va bien, même plus que bien. Je pensais à notre futur ensemble. »La phrase de Bellis prit Callum par surprise. Les deux amoureux n’avaient jamais réellement mis des mots sur un éventuel futur ensemble. A dire vrai, leur relation avait toujours été plus ou moins secrète ou bien rapidement mis aux oubliettes à cause notamment de l’avis des parents biologiques de la jeune femme. Callum, lui, ne voyait pas si loin dans le futur. Il avait comme besoin de concret, de vivre les jours les uns après les autres, sans faire véritablement de projet. La phrase de Bellis pouvait tout et rien dire. Le futur pouvait vouloir signifier un laps de temps très court. Par exemple, ce qu’ils allaient faire demain, ou dans deux semaines. Peut-être parlait elle de sorties au cinéma, au restaurant ou pour visiter ses parents ? Ou bien, faisait-elle allusion au futur avec un grand F. La vie ensemble, le mariage, les enfants, vieillir tout les deux ? Ces pensées faisaient peur à Callum. Non pas parce qu’il en avait pas envie, simplement parce que l’image du couple mariés avec des enfants était obligatoirement liée à sa propre vie. Il ne voulait absolument pas finir comme ses parents. Aigris, malheureux, ne s’aimant plus et surtout faisant régner la terreur et l’indifférence chez leurs enfants. On dit souvent que nous ne sommes pas nos parents, mais comment ne pas commettre les mêmes erreurs ? Les pensées de Callum vagabondèrent, il pensa à Jules. Sa petite sœur. La seule personne dans sa famille qu’il aimait, véritablement. Elle le tenait par le bout du nez, il aurait soulevé des montagnes pour elle, la protégeant de tout. Et pourtant, il avait fini par l’abandonner à son tour, ne la voyant pas durant au moins dix ans.  Aujourd’hui, Jules était très mal, dépressive et solitaire. Personne n’était au courant qu’il l’avait revu, et qu’elle était dans un tel état. Tellement mal que Callum s’était senti impuissant et énormément déçu de lui-même. Comment alors, être certain de faire un bon père, et avant ça un bon mari ? Même si présentement, Bellis et Callum était euphorisés par le bonheur d’être ensemble, combien de temps avaient ils passé à se disputer ? A se séparer ? Perdu dans ses pensées, Callum ne réfléchit même pas à lui répondre quoi que soit. « Mais je ne veux pas qu’on se dispute encore, donc bon. » Sa phrase le détacha de ses souvenirs, elle avait raison. Inutile de se disputer encore. Même si en réalité, Callum ne voulait pas se disputer, simplement trouvé les bons mots pour expliquer à Bellis qu’il ne croyait pas au mariage et encore moins à l’idée d’avoir des enfants. Callum n’était pas idiot, il savait très bien qu’il était impossible de lui assommer ses propos arrêtés tout de suite. Bellis voulait certainement un grand mariage, et beaucoup d’enfants. Et qui pouvait lui en vouloir ? Certainement pas Callum. Elle avait le droit au bonheur d’une grande famille, et il n’avait pas envie de faire mourir ses envies en échange d’être avec lui. Répétant ce qu’il avait à lui dire intérieurement, il finit par dire, une fois satisfait par ses mots. « Plus de disputes, tu n’as pas oubliée ? » Il posa sa main sur la sienne, disposée sur son torse, caressant à l’aide de son pouce sa paume, il ajouta. « Je ne veux pas que tu te retiennes de me dire des choses si tu en as envie, par simple peur de créer une dispute. » Effectivement, il ne voulait pas qu’elle se contrôle au point de ne plus être naturelle. Evidemment, la jeune femme avait du remarquer qu’il avait judicieusement évité de rebondir sur ce qu’elle voulait exactement dire par ‘futur’. Pourtant, bien conscient du message qu’elle lui lançait, il décida de faire un immense pas en avant vers elle, lui dévoilant l’existence de sa sœur. Et oui, Callum ne lui en avait jamais parlé, comme a personne d’ailleurs. C’était une véritable marque de confiance et d’amour pour lui de vouloir partager ce ‘secret’ avec elle. « Bellis. Je ne t’ai jamais parlé de Jules. » Sous le regard inquiet de Bellis, il se précipita pour ajouter. « C’est ma sœur. Oui je sais, je ne t’en ai pas parlé auparavant, personne n’est vraiment au courant car tu me connais ... Je suis un grand bavard ! » Il laissa échapper un petit sourire en coin. Gêner, il se passa une main dans ses boucles brunes, fuyant légèrement le regard de Bellis. « Elle est extrêmement importante pour moi ... Et, j’aimerais beaucoup que tu la rencontre. Si tu en as envie, bien entendu ... » Le regard fixé sur leurs mains posées sur son torse, il commença à dessiner quelques arabesques à l’aide de ses doigts sur la main de Bellis, anxieux d’entendre ce qu’elle allait lui dire. En espérant surtout qu’elle ne prenne pas mal le fait qu’il n’ait jamais fait référence à Jules auparavant.

L’envie ou non d’avoir des enfants était un sujet délicat dans chaque couple. On dit souvent qu’une femme devient mère en regardant son test de grossesse devenir positif tandis qu’un homme devient père en voyant son enfant pour la première fois. Peut-être étais-ce ce décalage là qui rendait aussi difficile à Callum de se projeter dans le scénario d’une famille, lui, Bellis et une mini-Bellis ou un mini-Callum. Surement aussi qu’il avait encore envie de profiter de sa jeunesse et que penser à être le chef d’un foyer lui faisait peur. « Je sais que le mariage veut dire peu pour toi et que tu n’as jamais pensé avoir d’enfant. Très certainement que tu n’en veux même pas. » Callum trouva inutile d’approuver la phrase de Bellis, c’était exactement cela. « Et je respecte ce choix et je ne te quitterai pas pour ça. Jamais. Mais mes parents n’ont pas pu avoir d’enfants et ... Enfin, c’est stupide. Laisse tomber. » Sa phrase se contredisait à elle seule. Lui affirmer qu’elle ne le quittera jamais pour cette raison était une phrase lancé un peu trop naïvement. Même si elle l’aimait énormément, un jour peut être, son envie d’être mère sera tellement forte et viscérale, que même tout l’amour qu’elle éprouvera pour Callum ne pourra pas combler ce manque. Sa phrase suivante confirma sa crainte. L’idée de ne pas avoir d’enfant alors que d’autres souffraient de ne pas arriver à en faire lui était impossible, surtout considérant le fait qu’elle fut adopter, aimer, choyer grâce à l’adoption. En tout les cas, Callum n’osa pas l’inciter à en dire plus, ils n’étaient pas d’accord et il valait mieux s’arrêter la sur le sujet pour le moment et se dire qu’être d’accord de ne pas être d’accord pour ce soir. En basculant sur le sujet de sa petite sœur, Callum fut soulager de l’entendre dire oui sans hésitation, il était très content et presque impatient de les voir interagir, souhaitant dans un coin de son cœur, faire revivre petit à petit sa sœur et la faire se sentir importante dans sa vie. Lui présenter pour la première fois une jeune femme était tout de même une étape. Il était aussi certain que la seule personne à qui il pouvait avouer ses sentiments sincères pour Bellis et même oser dire qu’il l’aimait était bien à sa sœur. « De toute façon, Lissa veut te rencontrer. Alors t’aura pas le choix. » Retourner l’appareil à Bellis était bien normal, pourtant il était un peu plus nerveux à l’idée de rencontrer un autre membre de sa famille, il savait bien qu’il allait devoir donner son maximum et être irréprochable. Toutefois, il se contenta de sourire et d’acquiescer à la demande de son amoureuse. Finalement, Bellis l’abandonna dans les draps, emportant même avec elle la couverture. Curieux, Callum la suivait des yeux. « C’est une suite, fais-toi plaisir. Je suis sûre que ça te démange depuis tout à l’heure. » Callum se détendit, avant de sourire et de prendre une cigarette et le briquet qu’elle lui tendait. « T’es sure ? » Lorsqu’elle l’embrassa après sa première taffe, il se dit que ça voulait dire oui. « Je t’aime. » L’entendre ainsi, capable de se dévoiler, de lui dire ces mots lourds de sens le rendait presque jaloux. Il n’arrivait toujours pas à faire de même et aussi ne voulait pas se forcer pour le lui dire. Callum voulait choisir le bon moment, l’instant qui la ferait chavirer et tout simplement lorsqu’il serait capable de le faire sans perdre tout ses moyens. Bellis le fit taire en l’embrassant, lui faisant oublier rapidement la cigarette qu’il avait entre les doigts, le baiser se faisant de plus en plus appuyé, il écrasa rapidement le reste de sa cigarette dans un bougeoir sur la table de nuit du côté de Bellis, entre deux respirations il lui souffla. « Si tu fais ça à chaque fois que je m’allume une cigarette, je vais être contraint d’arrêter... » Le jeune homme qui s’était un peu redresser pour éteindre sa cigarette, attira Bellis contre lui, son corps collé au sien, la chaleur remonta de nouveau dans ses veines. Sa main se baladait sur la peau de la jeune femme, tantôt sur ses épaules, puis dans le creux de ses reins. A cette allure là, les deux jeunes amoureux étaient encore loin de l’heure du coucher, Callum pensa avec délice qu’il ne commençait pas son service avant dix-sept heures le lendemain lorsque Bellis grimpa à califourchon sur lui, venant doucement chatouiller son visage à l’aide de ses longues mèches de cheveux bruns.