(f/r) kunis ✰ j'étais fort minable, nous étions formidables.

Le beau temps était au rendez-vous. Avec ses cours prenant une place importante dans sa vie, Roméo n'avait pas le temps de profiter des quelques rayons du soleil. Ce jour-là il avait essayé de mêler les deux. Assis sur la terrasse d'un café, une cigarette entre les doigts et les yeux rivés sur ses cours, Roméo profitait du soleil à sa façon.« Excuse, t'aurais pas un briquet? » il releva la tête, surpris par la vision qu'il eut. Une demoiselle brune aux cheveux longs. Elle n'avait pas une tête à fumer. « Ah la technique du briquet... » répondit Roméo avec assurant et lui tendit le dit objet, souriant à la jeune femme. « C'est pas une technique. J'ai juste besoin d'un feu. » Rétorqua-t-elle froidement avant d'allumer sa clope. « De toute façon t'es pas mon genre. » Roméo baissa les yeux vers ses cours, ignorant la présence de la demoiselle, qui s'assit en face de lui. « Toi non plus. » Intrigué, le jeune homme releva son regard, haussant un sourcil. « Alors pourquoi tu viens de t'installer à ma table? Y'en a cinq de libres autour de moi. » La brune posa le briquet sur la table, effleurant la main de Rome. Le coude posé sur la table, la cigarette en l'air et munie d'un sourire ironique, elle rétorqua. « Puisque je n'suis pas ton genre et que tu n'es pas le mien, on peut donc parler sans prendre le risque de se retrouver dans le même lit ce soir et de tomber amoureux au bout de deux semaines. »

« Cher Roméo,

je ne pourrais t'expliquer les raisons de mon départ. Toi qui aime analyser les autres, tu serais capable de comprendre mais je ne veux en aucun que tu te torture l'esprit à cause de moi. Et je ne suis même pas sûre de les comprendre, moi-même. J'ai passé une magnifique année à tes côtés. Tu es quelqu'un de brillant et d'adorable, attentionné et drôle. Tu as tout pour rendre heureux une femme. J'espère que tu trouveras quelqu'un qui te mérite et qui tendra pleinement heureux. J'espère aussi que tu réussiras tes longues études, et que gagneras bien ta vie afin de rendre fières tes parents comme tu l'as toujours voulu. Mais tout ça serait sans moi, puisque je m'en vais. Je ne te dis pas où puisque je ne veux pas que tu viennes me chercher. Te connaissant et connaissant ta volonté et ton courage, je sais que tu en serais capable. Toi même tu sais que je ne m'excuse que rarement, alors j'espère que tu croiras le fait que je suis sincèrement désolée de ne pas avoir pu te dire ces mots ailleurs que sur un bout de papier, et que je suis désolée de devoir te laisser sans explications. Saches que j'aurais aimé que tu me prennes une dernière fois dans tes bras.
Adieu mon amour. »