damsel in distress ☆ (r)

L'après-midi était enfin entamée. Raina aurait pu s'incliner littéralement devant le ciel en remerciant Dieu si elle n'était pas actuellement entrain de rassembler ses affaires pour sortir de sa salle de cours. Et si elle n'était pas athée également, principalement même. Mais l'envie était bien là en tout cas. Les heures avaient sembler défiler si lentement toute la journée et son moral était retombé dans ses chaussettes rapidement. Pire encore quand son meilleur ami d'enfance l'ignora royalement lors d'une de ses énièmes tentatives pour renouer le contact. Elle s'était sentit blessée mais ca n'avait du être rien comparer à ce qu'elle lui avait fait subir plus jeune. Le juste retour des choses, hein ? Mais ca faisait mal quand même. En plus, elle avait oublié son repas chez elle ainsi que son portefeuille et, pressée par le temps, n'a pu s'alimenter comme toute personne le temps de midi venu. Le karma devait sûrement être entrain de la punir. Mais là franchement, elle trouvait qu'il allait un peu loin ce petit c*n. Elle avait compris le message et souffrait déjà assez sans en rajouter une couche, merci. Et surtout pas en touchant à son estomac, elle qui ne pensait que par lui. Un bruit la sortit soudain de ses songes. Son téléphone. Elle fronça les sourcils, se demandant bien qui pouvait la contacter à cette heure-ci. Certes, elle avait finit les cours mais elle n'en avait pas informer grand monde. Après avoir déverrouiller son iPhone - flambant neuf, cadeau des parents sûrement pour essayer de se faire pardonner qu'elle avait accepté sans pour autant accepter les excuses camouflées - et elle lu le nom de l'expéditeur. Bellis. Bien sûr, qui cela aurait-il pu être à cette heure-ci ?! Elle eut envie de se taper le front pour son imbécilité mais n'en fit rien. La brune lui demandait en quelques sortes de la rejoindre à son lieu de travail et cela intrigua beaucoup la Blake. Son amie - l'une des rares qu'elle avait d'ailleurs - était plutôt celle qui venait la rejoindre suite à sa demande. Elle se demanda si la brunette avait des ennuis mais balaya cela de ses pensées. Bellis n'avait jamais d'ennuis. N'est-ce pas ? Elle renvoya un message vite fait pour lui dire qu'elle serait là mais devait passé chez elle avant. Son estomac ne supporterait pas une seconde de plus sans nourriture. Après avoir récupérer son portefeuille à son appartement, Raina se rendit dans le magasin le plus proche et remplit son panier de cochonneries pas très bonne pour la santé. Mais who cares ?! Comptez dans cela des brownies, cupcakes et paquet de chips ainsi que quelques boissons, elle déposa le tout à la caisse et paya. Maintenant, direction le Vinyl daze records pour retrouver sa brunette préférée. Même si elle ne l'admettra jamais, bien sûr. Arrivée à destination, elle poussa la porte d'entrée, la cloche émit son son habituel très énervant et la jeune femme chercha son amie des yeux. La trouver fut chose aisée vu qu'elle était la seule présente dans le magasin actuellement. Elle avait mauvaise mine - chose très très rare - et sembla avoir autant le moral dans les chaussettes qu'elle. « T'as apporter de la glace ou des cupcakes que je puisse me suicider en m'intoxiquant de nourriture ? », lanca Bellis dès qu'elle la vit. Elle savait bien que son amie avait dit cela pour rire mais dans un sens, c'était assez ironique. « Tu ne me croiras jamais. », répondit-elle un sourire amusé aux lèvres en déposant son bagage sur le comptoir du magasin. Elle farfouilla quelques secondes dedans et en retira les cupcakes. « J'ai loupé le repas de midi ... », précisa-t-elle comme semblant d'explication. « 'Fin, tu me connais ... », rajouta la brunette, un sourire pincé aux lèvres. Elle déposa la boite de cupcakes et l'ouvrit, s'emparant de l'un d'eux puis poussant la boîte vers son amie, sa façon muette de lui en proposer un. « Tu as une mine affreuse, Bellis. », dit-elle distraitement, en mordant dans son cupcake. Le sourcil néanmoins levé en signe d'interrogation et d'attente d'une explication quand à la raison de son envie de sucreries. C'était une affirma et non pas une question. Et même si ça sembla déplacé, c'était la façon de Raina de s'inquiéter pour ses amies, d'essayer d'engager la conversation, mais maladroite comme elle était, c'était une façon atroce pour dire les choses comme elles l'étaient. Elle déposa finalement son sac en bandoulière à côté du sac de course et s'accouda au comptoir.

Spoiler:

Si son humeur maussade du début de journée n'était que passager, aussitôt que cette vielle femme empestant le Chanel N°5 traversa la petite porte et faisant tressaillir la clochette de peur, son humeur demeura le plus mauvais du monde. Retourner dans la salle où elle avait perdu celui qu'elle pourrait appeler l'homme de sa vie, la blague quoi. Bellis Vuitton le sentait, ce n'était pas sa journée. Elle avait séché le retour à maison restant chez ces parents biologiques, il était hors de question qu'elle croise ne serait-ce qu'une fois dans la cuisine ou dans la salle de bain le regard enflammé et interrogateur de Lula Hasting, sa colocataire et ambitieuse de nature. Ça lui donnerait envie de gerber. Et étant donné qu'elle n'avait pas encore mangé, cette technique s'appelait de la boulimie, et vu sa taille, il était hors de question qu'elle se mette à ces pratiques pas très saines d'esprits. Il ne lui aurait manqué que le psychologue pour l'accompagné. Quoique, même lui ne saurait pas quoi dire lorsqu'elle lui avouerait avoir une relation interdite, complètement déjanté et presque sexuel avec son meilleur ami ou ex petit-ami. Et ce n'était certainement pas pour comblé un manque laissé par un ex petit ami antérieur ou ses parents. Probablement cet envie de voir le danger non seulement dans la couleur de ces cheveux mais aussi dans sa vie. Elle savait qu'aussitôt qu'elle aurait passé la porte du loft, elle ne pourrait pas faire demi tour. Lula se mettrait à lui posé dix milles questions. Et bien évidemment elle devait déjà savoir pour Callum et elle. Aujourd'hui n'était pas plus spéciale que les autres jours. Elle avait seulement besoin d'un recul, très large. Elle n'avait pas touché à son portable de toute la journée, sauf pour envoyé ce message texte à son amie Raina. C'était la seule capable de fournir assez de nourriture pour leur permettre à toutes les deux de se bourré afin de calmer leur envie de meurtre mais surtout leur peine et leur colère. Techniquement très utilisé par les deux amies ces derniers temps. Son derrière criait parfois au massacre lorsqu'elle empiffrait des friandises digne de ce nom. Mais elle se fichait royalement de ces plaintes. Bellis était assise dans la petite salle - en train de se morfondre sur l'odeur de Callum qui y régnait encore, elle était persuadé de le sentir - lorsqu'elle entendit la petite clochette annonçant l'arrivé de son amie, elle l'espérait car sinon il était très probable qu'elle ne puisse remplir la commande de cette vielle folle ayant été trop occupé à commettre un meurtre et a nettoyer les traces en plus de passer dans le journal de New York. Elle se leva rapidement et se dirigea penaude vers son amie qui heureusement avait dévalisé le petit commerce où elle avait été acheté toutes ces choses. Bellis regarda chaque fait et geste et un sourire se précisa sur son visage lorsqu'elle vit les cupcakes. Rapidement Raina s'empara de son propre cupcake, juste après avoir expliqué qu'elle n'avait pas mangé sur l'heure alloué au dîner. « Je sèche un dîner et tu es déjà en état de malnutrition? Que vais-je faire de toi Raina. » Elle s'empara du cupcake en moins de deux et son amie mentionna à quel point elle avait mauvaise mine. C'était aussi apparent que ça? Chassant cet idée de sa tête d'une main imaginaire, elle croqua une bouché de son cupcake et la savourant avant de se lancer dans son propre récit. « Et bien, tu dois te demandé pourquoi j'ai séché aujourd'hui. Et les jours passés nos super dîner. », lança-t-elle après avoir avaler sa bouché. Bellis resta cependant neutre afin de ne pas éveiller les soupçons, puis comme si rien n'était, lança sa prochaine phrase. « Callum a couché avec une pouffiasse, et finalement c'est terminé. Pour de bon. » Elle s'arrêta de parler quelques secondes, voulant laissé le temps à son amie d'amorcer la nouvelle disons-le, bouleversante. « Même si je suis persuadé qu'il était l'homme de ma vie », ajouta-t-elle à titre indicatif. Elle ne força pas la note en disant qu'ils ne s'étaient pas parlé depuis presque deux semaines maintenant et que la pouffiasse était la fille d'un PDG reconnu et milliardaire. C'était un peu trop forcé sur la nouvelle et elle n'avait pas encore vérifié l'information. Bellis croqua de nouveau dans son cupcake afin de mangé ces émotions. Dieu que ce truc ultra calorique était délicieux. Droit dans l'arrière-train.

La mine de son amie sembla s'éclairer quand elle vit les cupcakes, ce que Raina aurait pu prédire avec facilité. Si elle avait du résumé Bellis en un mot ça aurait été celui-là. Cupcake. Et bon sang, qu'elle la comprenait ! La nourriture dans sa bouche avait un goût de paradis et ce fut à peine si elle n'exprima pas son plaisir tout haut. Elle se contenta de fermer les yeux pendant quelques secondes, savourant le dessert tant aimer. Elle revint rapidement à la réalité quand le poids dans sa main disparu soudainement. Enfin, pas si soudainement que ça vu que c'était elle qui l'avait fait disparaître ... Elle poussa un soupir mécontent, ces choses-là étaient vraiment trop petites et trop bonnes pour son propre bien. Et, même si elle se traita de tous les noms d'oiseau imaginable, elle en reprit un quand même. Quand elle reposa le regard sur son amie, elle ne put s'empêcher de rire mentalement, visiblement, elle n'était pas la seule à vivre le même Enfer avec ces monstres. Après sa petite dégustation de cupcake - qui pourraient franchement être de bons aphrodisiaques - elle ralentit l'allure sur le second. Son amie avait retrouvé la mine horrible qu'elle avait avant de voir la nourriture et de la savourer. Cela ne voulait dire qu'une chose ... Un truc merdique était arrivé. Pour ne pas changer. Bellis et elle avaient l'art d'attirer les merdes de ce genre. Comme si elle portait une pancarte affichant 'décharge municipale du destin' et que ce dernier s'amusait bien à les leur refourguer, justement, ces emmerdes. Elle espéra brièvement que ce fut en rapport avec son boulot mais elle savait que se faire de fausses idées ne servait à rien, elle connait bien trop son amie pour ne pas reconnaître sa tête des très mauvais jours. Bellis finit par lui répondre : « Et bien, tu dois te demandé pourquoi j'ai séché aujourd'hui. Et les jours passés nos super dîner. » Et bien, nous avons une gagnante. Oui, elle se demandait bien pourquoi elles se voyaient moins dernièrement, bien que, elle dut l'avouer, ce fut surtout sa mine qui l'avait mise sur la voie, ayant préféré que ses absences soient pour une raison plus ... plaisante. Si elle ne voyait pas la chose venir, grosse comme une maison, elle aurait probablement sortit une blague aussi débile que son humour l'est. Du genre : 'ouai, je me demande bien pourquoi ma si précieuse amie s'amuse à me poser des lapins ... oh ... c'est peut-être car tu t'amuses énormément avec un certain brun ... petite coquine.' Sauf que, même si Bellis essayait de restée détachée, elle sentait l'emmerde. « Callum a couché avec une pouffiasse, et finalement c'est terminé. Pour de bon. » Elle avait lâché le morceau et c'en était pas un petit. Si Raina n'avait pas plus de maîtrise d'elle-même, elle se serait probablement étouffée avec sa salive. « Même si je suis persuadé qu'il était l'homme de ma vie », rajouta Bellis à titre indicatif. Pour la première fois de sa vie Raina ne sut pas quoi répondre. Et franchement, c'était un sentiment vachement désagréable. Elle se mit à la place de son amie une seconde et se dit qu'elle ne devait pas se sentir bien mieux qu'elle, au contraire. Elle avait eut du courage pour en parler si calmement, le sortir ainsi. Mais c'était Bellis ça, tout cracher. Raina déposa son cupcake sur le comptoir et prit son amie par l'épaule avant de l'enlacer. Un câlin, c'est le remède à tout il parait. Puis elle ne savait pas comment exprimer son soutien en des mots qui seraient assez fort. « C'est qu'un con ce type. », dit-elle soudainement en se reculant. Elle saisit les épaules de Bellis, frotta doucement de haut en bas ses bras, comme pour la rassurer. « Il sait franchement pas à côté de quoi il passe. Il a fait la plus grosse erreur de sa vie. » Elle finit par reprendre sa place, accoudée au bar. Les effusions d'amitié et de compassion, c'était pas trop son truc. Elle fixait le mur d'en face avant de lui lancer : « J'apporte la pelle ou l'arme du futur crime ? », un sourcil levé, voulant tout dire. « Ou tu préfères que je me charge de tout et t'apportes sa tête quand j'en aurai finit ? » C'était sa façon d'essayer de remonter le moral de son amie ... Pas commune mais chacun son truc, ok ?! Et rassurez-vous, elle n'a jamais tuer personne. Pour l'instant, bien sûr ... Après tout, là, ca la démangeait atrocement. Elle ne comprenait pas comment quelqu'un pouvait faire ça à une fille comme Bellis. Enfin, si, c'était simple. C'était un pauvre con donc tout s'expliquait.